Fabienne Verdier


En 2022, le musée Camille Claudel a consacré une exposition à Fabienne Verdier. A cette occasion, l’artiste a réalisé un vitrail en hommage à La Valse de Camille Claudel, Forces Tourbillonnaires, qui a intégré au parcours permanent des collections. Sa série de vitraux Topographies imaginaires, réalisée en 2018, est visible à l'auditorium du musée.


À propos de Fabienne Verdier

Artiste française, Fabienne Verdier s’est formée à la peinture auprès de maîtres chinois dans les années 1980. Après un apprentissage d’une dizaine d’années, elle revient en Occident et invente son propre langage pictural. Sur d’immenses toiles colorées, elle recherche l’énergie et la vibration de signes et de formes simples, tracés au moyen de pinceaux et d’outils réalisés sur mesure qui engagent tout son corps. Ses toiles font désormais partie des collections des musées parmi les plus prestigieux. Le travail de Fabienne Verdier est régulièrement exposé dans de nombreux pays. 

Fabienne Verdier dans son atelier au moment de la création des vitraux pour le musée Camille Claudel
Fabienne Verdier dans son atelier au moment de la création des vitraux pour le musée Camille Claudel © Christophe Deschanel

Forces tourbillonnaires 

Forces tourbillonnaires, le vitrail créé pour le musée Camille Claudel, est un vortex qui se déploie sur deux minces fenêtres superposées. Celui-ci est lié à La Valse de Camille Claudel, une sculpture représentant un couple enlacé, tourbillonnant dans l’ivresse de la danse, qui emplit l’espace et le silence d’une énergie magnétique. Cette œuvre, dont Fabienne Verdier s’est imprégnée, dégage une forte impression d’instantanéité et donne une sensation de vie rarement égalée en sculpture. Malgré l’absence de musique, elle a été suffisamment évocatrice de la fugacité et de la transformation constante du réel pour inspirer à son tour un vortex.

Fabenne Verdier, Forces tourbillonnaires. Hommage à La Valse de Camille Claudel
Fabenne Verdier, Forces tourbillonnaires. Hommage à La Valse de Camille Claudel © ADAGP, Paris, 2022 / Marc Domage
Fabenne Verdier, Forces tourbillonnaires. Hommage à La Valse de Camille Claudel
Fabenne Verdier, Forces tourbillonnaires. Hommage à La Valse de Camille Claudel © ADAGP, Paris, 2022 / Marc Domage

Topographies imaginaires 

Cette série de panneaux de verre en grisaille et jaune d'argent, constituée de neuf diptyques et de deux panneaux isolés, est visible à l'auditorium du musée. Chaque composition constitue une variation autour du geste et possède sa propre vibration. Baignées de jaune doré, ces topographies flottantes sont aussi changeantes et instables que la lumière. Elles évoquent des cartes géographiques anciennes ou des paysages vus du ciel. 

Topographies imaginaires, neuf diptyques et un panneau isolé Jaune d’argent et grisaille sur verre, 2018
Topographies imaginaires, neuf diptyques et un panneau isolé Jaune d’argent et grisaille sur verre, 2018 © ADAGP, Paris, 2022 / Marc Domage
Vue de l'auditorium du musée Camille Claudel
Vue de l'auditorium du musée Camille Claudel © ADAGP, Paris, 2022 / Frédéric Lopez

Exposition "Fabienne Verdier, Alchimie d'un vitrail"  

Six ans après avoir créé les vitraux du chœur de l'église Saint-Laurent, l'artiste peintre Fabienne Verdier est revenue à Nogent-sur-Seine pour une exposition inédite ouverte sur la ville. L'exposition invitait à découvrir la manière dont l'artiste et le maître-verrier Flavie Vincent-Petit ont adapté à une esthétique contemporaine la technique traditionnelle du jaune d'argent et de la grisaille.

De la fascination pour le jaune d'argent à l'alchimie de l'atelier, elles invitaient à suivre l'itinéraire de leur création et à partager des moments de contemplation d'une intensité rare.

Vitraux de l’église Saint-Laurent de Nogent-sur-Seine

En 2017, avec la maître-verrier troyenne Flavie Serrière-Vincent-Petit, Fabienne Verdier a réalisé les vitraux du chœur de l'église Saint-Laurent à Nogent-sur-Seine. Leur projet s’ancre dans l’histoire du vitrail aubois, notamment par l’usage du jaune d'argent et de la grisaille. Dans le chœur, les méandres du jaune d’argent se libèrent des baies, des colonnes de pierre et des serrureries rigides pour danser dans l’espace. Leur énergie fluide vibre dans la lumière et déborde des fines fenêtres en ogives, comme si ces reflets matérialisaient un flux traversant l’édifice.