Bonne année 2024
En 2024, le musée Camille Claudel vous réserve deux expositions temporaires ainsi que de nombreux temps forts.
En l’honneur des 160 ans de la naissance de Camille Claudel,
deux expositions temporaires
Alfred Boucher, de l'atelier au musée
Du 30 mars au 28 juillet 2024, cette exposition rend hommage à ce sculpteur de renom de la fin du XIXe et du début du XXe siècle qui fut le premier professeur de Camille Claudel, mais aussi collectionneur et philanthrope. L'exposition rassemble environ 130 œuvres – sculptures, tableaux, dessins et céramiques – dont Alfred Boucher a fait don à la ville de Nogent-sur-Seine. Cette collection éclectique est sortie des réserves du musée et entièrement restaurée pour l'occasion. Un accrochage foisonnant invite les visiteurs à s’imprégner de l’atmosphère qui régnait dans l'atelier du sculpteur, connue grâce à une série de photographies.
Camille Claudel à l'œuvre : autour de Sakountala
Du 14 septembre 2024 au 12 janvier 2025, le musée met à l’honneur Camille Claudel à travers l’une de ses œuvres majeures : Sakountala. Cette sculpture, la seule qui lui ait valu une récompense au Salon, est un fil permettant de retracer la carrière de l’artiste, en s’appuyant notamment sur les variations qu’elle en a proposées : de L’Abandon à La Niobide blessée en passant par Vertumne et Pomone. L’exposition revient sur la patiente élaboration de l’œuvre et l’histoire mouvementée de sa réception ainsi que sur le choix de ce mythe issu de la littérature indienne ancienne, en vogue au XIXe siècle, qui fait toute la force et l’originalité de Sakountala.
Voir aussi : Week-end anniversaire de Camille Claudel
Les temps forts de la programmation culturelle 2024
Week-end famille : le grand pêle-mêle
Les 13 et 14 avril, le musée organise des animations pour toute la famille, de 0 à 107 ans. Au programme, un pêle-mêle d’activités gratuites conçues en lien avec l’exposition Alfred Boucher, de l’atelier au musée : visites adaptées aux bébés, visites ludiques en famille et ateliers de pratique artistique en tous genre (modelage, théâtre, dessin).
Nuit européenne des musées
Le 18 mai, le musée ouvre gratuitement ses portes pour une soirée inédite. En fin d’après-midi, les écoliers de Nogent-sur-Seine présenteront leurs créations réalisées durant l'année scolaire. Puis, la parole est donnée aux étudiants en médiation culturelle de l’université de Troyes le temps de visites-flash sur les sculptures du musée.
Journées européennes de l’archéologie
Les 14, 15 et 16 juin en lien avec l’organisation des Jeux Olympiques en France, le musée dédie les Journées européennes de l’archéologie à l’Antiquité. L’occasion de découvrir cette période charnière de l’Histoire, et notamment les relations entre les peuples grecs et gaulois. Restez informés pour plus de détails sur ce week-end évènement !
Journées européennes du patrimoine
Les 21 et 22 septembre, en lien avec la thématique nationale et l’exposition temporaire Camille Claudel à l’œuvre : autour de Sakountala, les visiteurs profitent gratuitement d’une programmation diversifiée de visites, d'ateliers et de spectacles vivants.
Week-end pour tous
Les 9 et 10 novembre, afin de faire découvrir autrement ses sculptures mais aussi de favoriser la mixité entre les publics, le musée propose un week-end riche en activités pour tous. Visites multisensorielles et spectacle inédit sont au programme !
Soirée des mécènes
De nombreux acteurs du territoire apportent leur soutien au musée Camille Claudel pour réaliser ses projets : acquisitions, restaurations, expositions, évènements...
Le 7 décembre dernier, le musée a convié ses mécènes à une soirée exceptionnelle, en présence de madame le Maire, de l’adjointe déléguée à la culture, au patrimoine et à la promotion du territoire et de la directrice du musée. Près de 70 personnes ont profité de visites inédites à la lampe torche, suivies d’une présentation de la programmation 2024 et d’une dégustation de champagne Hélène Monleau et d’amuse-bouches de La Rosita. L’occasion pour les différents mécènes de se rencontrer et de partager les motivations de leur engagement aux côtés du musée.
Un mécénat financier…
Depuis son ouverture, le musée est soutenu par des particuliers, des associations et des entreprises. En 2023, Jean-Eudes Maccagno, soutien de longue date du musée, a notamment contribué à l’acquisition et à la restauration d’œuvres. Cette année, le Lions Club, la centrale nucléaire EDF, SODIROM, Saipol, le Groupe Prieur, Axa Assurance et Banque EIRL Martinez Aurélie, Carrefour Market Nogent-sur-Seine, l’Hôtel Saint-Laurent et Groupama Aube ont aussi permis au musée de proposer une programmation culturelle riche et variée.
… en nature
D’autres mécènes se sont impliqués en fournissant du matériel à l’instar de SODIROM et de SAICA, qui ont fait don de papiers et de plusieurs centaines de planches de carton. Ceux-ci permettront aux écoliers nogentais de fabriquer des boucliers et des casques en vue des Olympiades antiques organisées par le service des sports de la ville et le musée.
… ou de compétences
Deux autoentrepreneurs ont aussi mis leur expertise à la disposition du musée en 2023. Le vidéaste Nils Nicolet (Navire Argo) a tourné des vidéos pour faciliter l’accueil de visiteurs atteints de troubles autistiques et le photographe Frédéric Lopez a réalisé des clichés destinés à promouvoir l’accessibilité du musée.
Les Amis du musée Camille Claudel
Fondée en 2014, l’association œuvre au développement du musée et à son rayonnement tant en France qu’à l’étranger. Fidèle soutien du musée pour l’enrichissement et la valorisation de ses collections, elle vient d’acquérir un bas-relief en cire d’Alfred Boucher afin de l’offrir au musée.
De nouveaux mécènes
En 2024, le musée pourra compter sur de nouveaux soutiens. Le groupe InVivo-Soufflet contribuera au financement de l’exposition consacrée au sculpteur Alfred Boucher et l’agence immobilière Joya à celui de la Nuit des musées. Enfin, le magasin Intermarché de Nogent-sur-Seine et le Crédit Mutuel de Romilly-sur-Seine accompagneront le musée pour sa programmation culturelle annuelle.
Bon à savoir
Vous aimeriez soutenir le musée ? Plusieurs formes de soutiens sont possibles. Quel que soit son montant, votre don est le bienvenu, et bénéficie d’une réduction d’impôt de 60%.
Jeu de 7 familles
Quelles sont les personnes qui constituent l’entourage du sculpteur ? Qu’est-ce qui l’inspire ? Le marbre, qu’est-ce que c’est ?
42 œuvres, illustrées par l’artiste Laura Tisserand, plongent petits et grands dans l’univers de la sculpture du XIXe siècle...
À partir de 6 ans.
En accès libre au Petit Salon.
Mis en vente au musée.
Les croqueurs de musée
Atelier pour adultes

L’association des Amis du musée Camille Claudel et le musée s’associent pour vous proposer des séances de dessin devant les œuvres, quel que soit votre niveau. Un samedi par mois, accompagné par un professeur de dessin, découvrez une des salles du musée et croquez le(s) sculpture(s) de votre choix !
Informations pratiques
Lieu : Horaires & Tarifs : Activités en lien :
Femme accroupie
Femme accroupie
Femme accroupie est réalisée vers 1884-1885 par Camille Claudel, âgée d’une vingtaine d’années. L’œuvre en plâtre est patinée d’une couleur chair aux reflets nuancés de verts bleutés. Elle représente une femme tout en chair, accroupie et recroquevillée sur elle-même. Le chignon tressé, savamment entrelacé, peut absorber un moment l’attention de l’observateur et susciter son admiration.
Adultes et enfants cherchent spontanément à voir le visage caché dans ses bras, perceptible d’un seul point de vue. Avant même de décrire l’œuvre, ils prêtent à cette femme des sentiments comme la tristesse, la peur, la honte. D’après eux, cette femme se cacherait pour se protéger.
Des enfants ingénus tentent de prendre la pose. Ils se mettent accroupis et se cachent. Mais la posture n’est pas si aisée. Les deux mains sont jointes au-dessus de la tête. Les bras parallèles enferment le visage. Observer ce dos arrondi, avec cette colonne vertébrale saillante permet d’en comprendre toute la complexité. Le personnage est penché, en torsion. La pose est en réalité très difficile à imiter, d’autant plus que les pieds reposent complètement sur la fine terrasse de la sculpture. Une autre tentative, plus proche de la posture de la Femme accroupie, crée des déséquilibres. La chute est proche. Camille Claudel aime incontestablement éprouver l’équilibre de ses personnages.
La torsion et le déséquilibre dépassent la simple prouesse technique et semblent témoigner d’une douleur intérieure extrême. En 1898, Mathias Morhardt, critique d’art, transcrit dans un texte toute l’émotion exprimée dans l’œuvre : « Cette étude est un admirable morceau de nu. Les bras, le dos, le ventre sont d’une souplesse où la vie frémit ».
Les Causeuses
Les Causeuses
Signé sur la terrasse : C. Claudel - Fonte E. Blot no1, 1905
Les Causeuses ou Les Bavardes ou encore La Confidence, désigne un groupe de quatre femmes saisies par un secret. L’une d’elles, face au spectateur, le raconte tandis que les trois autres tendent l’oreille pour ne pas en perdre une miette. La scène est fermée par un paravent, qui fait penser à un coin de mur et qui donne un aspect très théâtral à cette sculpture.
Les dimensions de l’ensemble sont très réduites mais il s’agit bien de la taille définitive voulue par l’artiste. Malgré cette petite taille, le groupe est très éloquent et Camille Claudel parvient à animer les corps qui se penchent en avant, se cambrent, se pressent les uns contre les autres pour être au plus près de la détentrice du secret. Celle-ci porte la main à la bouche, comme pour diriger le murmure de sa confidence vers les visages avides de ses camarades.
Cette œuvre fait partie des « Croquis d’après nature », une série de sculptures de petites dimensions qui dépeignent des scènes du quotidien, imaginées par Camille Claudel dans les dernières années du XIXe siècle. L’inspiration des Causeuses proviendrait d’un groupe de femmes que l’artiste a observées dans un wagon de chemin de fer et qu’elle a modelées de mémoire de retour à l’atelier. Mais en représentant les femmes nues et en dépouillant le décor, elle s’éloigne de l’anecdote au profit d’une scène universelle et atemporelle. Cette manière de procéder est très inhabituelle et témoigne d’une conception résolument moderne de la sculpture. Avec les « Croquis d’après nature », Camille Claudel voulait prouver aux critiques qu’elle s’était détachée de l’influence de son ancien maître, Auguste Rodin.
Voir aussi dans les collections :
Plumes d’artistes
Journée d’étude
Actualités sur les correspondances d’artistes, du XIXe siècle à nos jours
A l’occasion de l’exposition De la plume au ciseau : la correspondance de Camille Claudel, une journée d’étude est organisée par musée Camille Claudel. Cette journée explore les correspondances d’artistes à artistes, d’artistes à artisans ou encore d’artistes à marchands et vise à réunir un ensemble de réflexions récentes autour des pratiques d’étude, de publication, d’acquisition ainsi que d’exposition de lettres d’artistes.
Programme
9h45 - Introduction et visite de l’exposition De la plume au ciseau : la correspondance de Camille Claudel Par Cécile Bertran, conservatrice en chef du musée Camille Claudel et commissaire de l’exposition
Modération : Geneviève Haroche-Bouzinac, professeur émérite de littérature française à l’Université d’Orléans
10h45 - De la « redécouverte » de la sculptrice à aujourd’hui : étudier la correspondance de Camille Claudel Par Anne Rivière, historienne de l’art et commissaire d’exposition, spécialiste de Camille Claudel
11h15 - Une mémoire asymétrique : la correspondance des praticiens de Rodin Par François Blanchetière, conservateur sculptures du musée d’Orsay
12h - La correspondance entre Mary Cassatt et Durand-Ruel Père & Fils Par Flavie Durand-Ruel, historienne de l’art
14h - Ce que nous apprennent les correspondances : mise en regard des correspondances d’Ottilie Maclaren et Camille Claudel Par Eva Belgherbi, doctorante en histoire de l’art à l'Université de Poitiers et à l'Ecole du Louvre
14h30 - La correspondance entre Françoise Gilot et Pauline Denis Par Maxime Paz, guide-conférencier
15h45 - La correspondance d’artistes à l’heure du numérique Par Michel Schulman, historien de l’art
16h15 - Intervention de Nicolas Surlapierre, directeur du MAC VAL
Informations pratiques
Lieu :(Accès par l'entrée du personnel située face à l'école Flaubert)
10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
9h30 - 17h, gratuit
Alfred Boucher, de l’atelier au musée
Exposition temporaire

Alfred Boucher, artiste reconnu et couvert d’honneurs et de commandes en son temps, est aujourd’hui largement méconnu. Alfred Boucher, de l'atelier au musée rend hommage à ce sculpteur qui fut le premier professeur de Camille Claudel mais qui fut aussi collectionneur et philanthrope.
L'exposition rassemble environ 130 œuvres – sculptures, tableaux, dessins et céramiques – dont Alfred Boucher a fait don à la ville de Nogent-sur-Seine à l’aube du XXe siècle, collection sortie des réserves du musée et entièrement restaurée pour l'occasion. Invitant les visiteurs à s’imprégner de l’intimité de l’atelier du sculpteur, la scénographie s’inspire librement du pêle-mêle qui y régnait, connu grâce à une série de photographies stéréoscopiques restaurées et numérisées.
© Atelier JBL
Expositions temporaires
Persée et la Gorgone
Persée et la Gorgone
« C’est Médusa », « C’est Percy Jackson ! ». Dès qu’ils aperçoivent Persée et la Gorgone, sculpture en marbre de Camille Claudel, les enfants sont heureux de reconnaître le sujet de l’œuvre grâce à une série de romans qui leur est destinée.
Cette version achevée en 1902 est le seul marbre monumental de Camille Claudel. Commandée par la comtesse de Maigret, mécène de l’artiste, la taille du marbre a été confiée à François Pompon, d’après le modèle en plâtre exposé au Salon du Champ-de-Mars en 1899.
La mythologie grecque en est bien la source d’inspiration. Athéna transforma les trois sœurs Gorgones en monstres par vengeance. Leurs chevelures qui les rendaient autrefois irrésistibles auprès de leurs prétendants furent remplacées par des serpents et la déesse les affubla d’ailes d’or. Elles avaient également le pouvoir de pétrifier tous ceux qui croisaient leur regard. Persée réussit toutefois l’exploit de trancher la tête de Méduse, seule mortelle des trois Gorgones, en utilisant son bouclier poli en guise de miroir, pour la voir sans la regarder.
Persée est triomphant. Les serpents s’enroulent autour du bras du héros victorieux brandissant la tête. Des entrelacements figurant du sang s’échappent du cou de la Gorgone et se mêlent à un drapé, dirigeant le regard du visiteur jusqu’au corps sans tête de Méduse, qui gît, recroquevillé. Dans sa main droite, Persée tenait un bouclier, qui a aujourd’hui disparu. Le sujet de la sculpture est aisément identifiable : Camille Claudel montre à la fois la joie du vainqueur et sa lutte récente contre la créature. Quant aux postures des personnages, l’artiste les a reprises de deux de ses œuvres antérieures, La Valse et la Femme accroupie. À qui donc le visage de la Gorgone a-t-il emprunté ses traits ? Paul Claudel écrit en 1951 dans Ma sœur Camille : « Ce visage au bout de ce bras levé, oui, il me semble bien en reconnaître les traits décomposés. » ; sans le dire explicitement, l’écrivain sous-entend que sa sœur se serait représentée.
Entreprises mécènes : EDF, Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne, Saipol et Diester industrie, SCS Sorodi, Groupe Soufflet, Nature d'origine, POK, Gaget, A.N.A.U. architectes, SIABA, Larbaletier, Lenoir et associés architectes, ACMM, Imprimerie La Renaissance, Emin Leydier, Prieur et associés.