Trouble du spectre de l'autisme
Plan sensoriel
Ce document vous indique les espaces bruyants et les espaces calmes du musée afin d’adapter au mieux votre parcours au sein du musée.
Scénarios sociaux
Depuis l’arrivée au musée jusqu’à la sortie, en passant par les différents espaces, ces documents et vidéos permettent de visualiser l’ensemble du parcours au sein du musée Camille Claudel. Grâce à ces ressources, anticipez l'intégralité du parcours de visite : passage du contrôle de sécurité, achat d’un billet, dépôt des affaires au vestiaire, entrée dans les salles d’exposition, etc.
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Vidéos réalisées grâce au mécénat de NAVIRE ARGO
Banque d'images
Constituée de photographies et de pictogrammes utiles à l'organisation de la visite au musée, cette banque d'images permet notamment de communiquer plus aisément avec le ou les accompagnateur(s) et le personnel du musée.
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L'Âge mûr
L'Âge mûr
Fonte Eugène Blot, n°3, 1907
Avec L’Âge mûr, Camille Claudel montre sa maîtrise artistique et sa créativité, parvenues à maturité. L’artiste traite ici du temps qui passe, de la vieillesse et de la mort, sujets chers aux symbolistes. La composition parfaitement maîtrisée traduit la fuite inexorable du temps : une diagonale relie le corps de la jeune femme suppliante à la main tendue de l’homme et à la draperie de la vieille femme. Les différents niveaux de la terrasse accentuent encore cette marche dont l’issue ne peut être que la mort. L’artiste excelle ici à représenter plusieurs moments d’une même histoire : la jeune femme montre douleur puis résignation, l’homme tente de résister mais déjà se laisse entrainer. Surtout, Claudel joue avec les vides, qui font partie intégrante de l’œuvre : l’espace entre les mains de l’homme et de la femme exprime à lui seul toute la tension émotionnelle de ce moment.
Évoqué dès 1890 dans une lettre de l’artiste, L’Âge mûr connaît une longue genèse et est exposé pour la première fois au public en 1899. Après plus de dix ans d’échanges et de tractations entre Camille Claudel et l’État, la commande publique en marbre ou en bronze de cette œuvre ne voit finalement jamais le jour. Mais un collectionneur privé, le capitaine Tissier, commande L’Âge mûr en bronze, qui est fondu en 1902. Puis, à partir de 1907, Eugène Blot, galeriste, éditeur et fidèle soutien de la sculptrice, commercialise une réduction en bronze de ce groupe.
On a souvent réduit cette œuvre à sa dimension autobiographique. Mais si la sculpture fait écho à sa séparation d'Auguste Rodin, Camille Claudel y évoque avant tout la destinée humaine : cette allégorie des âges de la vie, montrant le passage de la jeunesse à l’âge mûr puis à la vieillesse, revêt une portée universelle. Surtout, la sculptrice affirme son autonomie artistique, par une expressivité, un traitement de l’espace et une vie intérieure des personnages qui n’appartiennent qu’à elle.
Les Amis du musée offrent au musée Camille Claudel un bas-relief d’Alfred Boucher en cire
Le 16 juin, les Amis du musée ont acquis un bas-relief d’Alfred Boucher en remportant les enchères organisées par la maison Crait+Müller à Drouot. L’association va offrir cette sculpture au musée Camille Claudel qui conserve un fonds Alfred Boucher de référence comportant 223 objets mais aucune sculpture en cire.
Ce Profil de jeune fille est une œuvre inédite, qui n’est pas recensée dans le catalogue raisonné de l’artiste. Préalablement à la vente, l'authenticité de la sculpture qui est d’ailleurs signée a pu être confirmée par la conservatrice du musée en lien avec Jacques Piette, auteur du catalogue raisonné. Le modèle qui a posé pour ce portrait n’est pour le moment pas identifié.
Ce bas-relief a la particularité d’être en cire, un matériau rare dans lequel peu d’œuvres de l’artiste sont connues. Le musée expose pour le moment une petite tête en cire, le Buste d'André Leroux, mais celui-ci est un dépôt du musée de Fécamp et n’appartient pas aux collections nogentaises.
La procédure d’acquisition propre aux Musées de France va maintenant suivre son cours (passage en commission scientifique régionale puis en conseil municipal) pour permettre la finalisation du don par l’association.
De la plume au ciseau, la correspondance de Camille Claudel
Exposition

Pour célébrer l’acquisition de six lettres écrites par Camille Claudel à Eugène Blot, le musée a présenté au sein de ses collections permanentes une quinzaine de lettres de l’artiste. Exposés en regard des sculptures, ces écrits éclairaient la genèse et la réception des œuvres et mettent en évidence les soutiens de Camille Claudel : l’éditeur Eugène Blot, le sculpteur Auguste Rodin ou encore les critiques d’art Mathias Morhardt et Gustave Geffroy. Au-delà des précieuses informations que ces lettres apportaient sur les œuvres, elles incarnaient Camille Claudel, qui partage avec ses correspondants ses enthousiasmes, ses doutes et ses tourments.
Aurore
Aurore
Fonte E. Blot no1, 1908
Cette petite fille, au regard tourné vers le ciel et à la chevelure détachée est la dernière interprétation que donne Camille Claudel du buste de La Petite Châtelaine réalisée vers 1882. En effet, elle reprend souvent ses compositions et propose des variations, notamment sur le travail de la chevelure. Ces reprises témoignent de sa modernité et peuvent être rapprochées de la pratique d’Auguste Rodin. Avec ce buste, l’artiste s’inscrit stylistiquement dans le courant Art nouveau en ce début de XXe siècle : le visage présente un modelé lisse et ferme et des contours bien dessinés ; quant à la chevelure abondante, elle est formée de magnifiques courbes.
En accentuant le caractère universel et allégorique de ce buste par un traitement esthétique des traits, Camille Claudel affirme son appartenance à la sphère des artistes symbolistes à une période où elle souhaite se détacher de l’art et de l’influence d’Auguste Rodin. Symbole de pureté, Aurore lève ses yeux animés de la lueur des premiers rayons du soleil, signe de renouveau et d’espoir. Cette œuvre intemporelle interpelle quiconque l’admire.
Le fondeur et éditeur Eugène Blot acquiert le plâtre d’Aurore et, à partir de 1908, il en édite six exemplaires en bronze. Au musée Camille Claudel sont présentés le chef-modèle en bronze qui a servi à reproduire l’œuvre et une version en bronze avec une patine vert d'eau très particulière.
Voir aussi dans les collections :
Enquêtes de Mouseîon
Pour les petits curieux férus d’énigmes, les enquêtes de Mouseîon sont disponibles gratuitement. Elles invitent les familles à rechercher des personnages représentés dans les sculptures en suivant les indices de Mouseîon, la mascotte du musée. Présentées dans sept livrets, les enquêtes peuvent être menées lors de plusieurs visites.
Salomé Fauc
Chaque année, le musée Camille Claudel et l’Association Tournefou s’associent pour accueillir durant deux mois un artiste en résidence de recherche et création.
C’est la dessinatrice Salomé Fauc qui a été invitée du 17 août au 18 octobre pour produire un travail original qui associe la création contemporaine à l’histoire de l’art des XIXe et XXe siècles.
Ses dessins exposés jusqu'au 15 novembre 2020 assument le grand format : ils engagent tout le corps de l’artiste et jouent avec l’échelle des lieux auxquels ils sont destinés.
La trame serrée et dense du trait résulte d’une étude attentive de motifs, souvent végétaux, repris et répétés à l’encre de chine afin de les éloigner du dessin d’observation, pour ne garder que le potentiel de lignes, de traits et de contrastes.
Elsa Abderhamani
En 2019, le musée Camille Claudel et l’Association Tournefou ont accueilli l’artiste Elsa Abderhamani pour une résidence de deux mois.
A travers la vidéo et l’illustration, elle s’est intéressée au paysage, à l’environnement et à la manière dont un corps s’inscrit dedans. Ses matières premières ont été ici le musée Camille Claudel et ses collections, les personnes qui le traversent et y travaillent, les espaces du Tournefou ainsi que le territoire qui sépare ces deux lieux.
« Durant cette période de résidence, je me concentrerais sur la représentation des positions des corps, en jouant avec les différences entre poses cinématographiques, poses naturelles, poses des modèles notamment en lien avec les œuvres exposées au musée Camille Claudel. Les images, les scènes récoltées seront manipulées pour créer des décalages, des formes de dramatisation et de narrations.»
La résidence de recherche et création bénéficie du soutien d’ANAU architectes et de l’agence AXA Patrick Colinot de Nogent-sur-Seine.
Crédit photographique : Portrait d’Elsa Abderhamani © Elsa Abderhamani
Isabelle Ha Eav
La photographe Isabelle Ha Eava été accueillie en résidence artistique au musée Camille Claudel et à l’Association Tournefou à partir du 29 mars 2021. Après deux mois de recherche et de création au cœur des collections du musée Camille Claudel et des paysages aubois, elle a exposé une dizaine de photographies grand format, réalisée avec la technique de la gomme bichromatée, dans les salles du musée, en regard des sculptures de Camille Claudel.
Isabelle Ha Eav s’est formée à la gravure puis à la photographie, notamment à l’Ecole nationale de la photographie d’Arles. Dans ses images, elle explore les notions de présence et d’absence, d’empreinte, d’effacement et de disparition. Elle pratique le tirage à la gomme bichromatée. Cette technique, inventée au milieu du XIXe siècle, mêle les procédés de la photographie et de la peinture, avec l’utilisation de pigments, pinceaux et brosses. La photographie se forme après l’assemblage de plusieurs couches d’émulsion, ce qui permet d’obtenir des images d’une densité et d'une profondeur très particulière.
Résidence de recherche et création
Chaque année, le musée Camille Claudel et l’association Tournefou s’associent pour accueillir un artiste en résidence de recherche et création à Nogent-sur-Seine et à Pâlis. Pendant deux mois, l’artiste sélectionné élabore un travail de création original s’inspirant des collections du musée, de son histoire et du territoire de la résidence.