De janvier à mai 2025 au musée Paula Modersohn-Becker de Brême, puis de juin à septembre 2025 à l'Alte Nationalgalerie de Berlin, Camille Claudel et Bernhard Hoetger sont à l'honneur. Ces deux artistes dont l'œuvre et les chemins se sont croisés à plusieurs reprises à Paris, se rejoignent dans leur quête de reconnaissance et dans leur rejet simultané d'Auguste Rodin. Dans la lunette de la modernité, la sculptrice française et le sculpteur allemand, de dix ans son cadet, ont tous deux développé une vitalité artistique qui a eu un rayonnement international et dont les effets se font encore sentir aujourd'hui.

Le musée Camille Claudel prête à cette occasion plusieurs œuvres de la sculptrice telles que L'Âge mûr, La Sirène ou encore L'Implorante et a le plaisir de proposer cette exposition à ses visiteurs en 2026 !

Participez à une déambulation ludique et interactive pour redécouvrir la vie de l'artiste au gré de vos questionnements et de vos envies. Ce parcours dans la collection Camille Claudel du musée est proposé par Sylvia Bienaimé Turchi, autrice de Tout sur Camille et Paul Claudel (ou presque).

Le musée ferme temporairement ses portes pour effectuer des travaux de réfection des carreaux de sol en salle 3. Les œuvres monumentales, telles que la Jeanne d’Arc de Paul Dubois ou le Monument au Docteur Ollier d’Alfred Boucher, qui y sont exposées devront donc être précautionneusement déplacées le temps du chantier.

Réouverture le 5 avril 2025 !

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« L’œuvre de ma sœur, ce qui lui donne son intérêt unique, c’est que tout entière, elle est l’histoire de sa vie. » : ainsi Paul Claudel résume-t-il l’œuvre de Camille Claudel dans son texte « Ma sœur Camille », écrit pour la première rétrospective de l’artiste en 1951 au musée Rodin. 

Par ces mots, il a introduit une interprétation biographique du travail de sa sœur aînée, dont la vie avait connu un tournant tragique. Ce biais a profondément marqué la lecture des créations de Camille Claudel, et il prédomine encore souvent aujourd’hui. 

En quoi les éléments biographiques que nous connaissons sur la sculptrice permettent-ils d’éclairer ses œuvres ? Ou au contraire peuvent-ils faire écran à leur compréhension ? Jusqu’à quel point faut-il les confronter ?

Organisée à l’occasion de l’exposition temporaire « Camille Claudel à l’œuvre : Sakountala », cette journée d’étude s’inscrit dans le sillage de précédentes journées tenues autour de Camille Claudel (Le mythe Camille Claudel, 2018 ; La correspondance d’artistes, 2023). Plusieurs axes de réflexion autour des liens entre art et vie seront explorés à partir de Camille Claudel, mais aussi Auguste Rodin ou encore d’autres femmes artistes. La question sera également abordée sous l’angle de la création théâtrale.

Programme : 

10h15 : Visite de l’exposition Camille Claudel à l’œuvre : Sakountala par Cécile Bertran, conservatrice en chef du musée Camille Claudel et commissaire de l’exposition

11h15 : Camille Claudel, sa vie, son œuvre : un état des lieux des sources par Cécile Bertran

12h : Les archives de Jacques Cassar : des témoins de son travail précurseur sur Camille Claudel par Jean-Philippe Cassar, fils de Jacques Cassar

14h30 : Persée et la Gorgone, ou de la folie au remords par Marie-Victoire Nantet, agrégée de l’université, mandataire de l’œuvre de Paul Claudel et auteure

15h : Auguste Rodin, du noviciat à la sculpture ? par Aude Chevalier-Barbier, attachée au service de la conservation du musée Rodin pour la collection des sculptures

16h : Créer l’artiste en tant que « sujet » (une définition psychologique) – défis féministes face à la réduction biographique de la femme-artiste à la femme par Griselda Pollock, professeur émérite en histoires sociales et critiques de l’art à l’Université de Leeds (Angleterre) en ligne 

16h30 : Du Je au Jeu, correspondances de Claudel à nous, suivi d'une représentation de « Claudel Impromptue : L’Âge mûr » par la compagnie Le Hasard n’a rien à se reprocher

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